• Digression noire

    Par un jour gris, laiteux sans relief et sans saveur, face à son reflet sombre, les questions sont criées, les réponses sont muettes. La rancoeur brise petit à petit ce miroir pour faire éclater la haine, celle de vivre, celle contre les autres, celle en soi. La déraison se jette, la colère guette, sans fête. Le coton gris étouffe les cris de détresse, le bleu palot de la chaleur du monde. Seul contre tous, tous et un différent, face au vent du désordre,  enfermés dans nos contradictions, les sentiments s'entrechoquent. La volonté se déchire comme un tissu fragile, étiré aux limites de son fil, défilant devant sa honte de l'inaction, son regret puis sa rage qui,  impatiente de s'exprimer à force de se taire, prend ses robes griffantes pour attirer ses cohortes de réactions, d'existence, de folies avant celles des reproches. Aveuglante, tout est pareil à tout, injuste et irrecevable. La solitude n'est qu'une chimère de son impuissance par (ses) défauts, fautes hantant pour longtemps jusqu'au printemps... et pourtant, la douleur est là, présente, immuable et intouchable... insupportable, suppliant l'action ou l'acceptation.

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